Cet été, un transfert plutôt discret – mais ô combien essentiel pour le club – s’est opéré dans les rangs louviérois. Sébastien Delcorde a remplacé Benoît Criquillion dans le rôle de kinésithérapeute de la meute. Une transition vécue en douceur, dans la lignée du travail déjà effectué.

Arrivé à La Louvière dès 2020 par le biais de l’Institut Médico-Sportif de Saint-Vaast, Sébastien Delcorde a rapidement été propulsé aux côtés de l’équipe première. “Mon rôle initial se destinait au suivi de la Wolves Academy. Lorsque Benoît est parti, la place vacante m’a été proposée. Excité à l’idée de me lancer dans un nouveau défi, j’ai foncé”, détaille l’intéressé. “De base, je ne suis pas un grand adepte du football mais je me suis prêté au jeu.”

Issu du monde de l’athlétisme, Sébastien était jusqu’alors actif chez les rugbymen du Kituro Schaerbeek. “Il m’a fallu un temps d’adaptation entre les deux sports. En rugby, le kiné est constamment sur le qui-vive car le jeu continue. En football, il faut savoir rester assis sur le banc et agir au bon moment. Quand un rugbyman reste au sol, c’est parce qu’il a pris un mauvais coup. Pour un footballeur, c’est parfois différent (rires).”

Un homme de l’ombre

Si son job à la RAAL ne représente pas encore son poste principal, il sait néanmoins synchroniser ses différentes activités kinésithérapeutiques. “C’est parfois un peu plus compliqué de jongler entre mes différents patients et les joueurs mais je m’adapte. Surtout qu’en travaillant dans l’ombre, les joueurs me le rendent plutôt bien. Ils se montrent performant sur le terrain, en gagnant des matchs. C’est ma petite récompense.”

En cas de pépin physique, Delcorde se montre rigoureux. “À mon sens, la santé et l’état physique passent avant l’aspect sportif. C’est ce qui fait aussi notre force cette année : les postes sont doublés avec tant de qualités qu’il n’est pas impératif de précipiter le processus de revalidation. On sait que si un joueur est blessé, son remplaçant fera le boulot derrière. Ca représente un confort supplémentaire pour le kiné.”

“J’ai le sentiment de contribuer au développement du projet, d’apporter ma pierre à l’édifice. Je suis convaincu que nous sommes sur la bonne voie”

Sébastien Delcorde

Et cette philosophe permet de guérir totalement les bobos. “Prenons le cas de Boris Djoum. Sa convalescence a pris du temps mais nous avons pu travailler sereinement, sans se dépêcher. En agissant de la sorte, on évite les rechutes. On sait qu’un joueur touché reviendra à son meilleur niveau parce que sa remise en forme n’a pas été brusquée.”

Un peu plus d’un an après son arrivée dans le Centre, Sébastien Delcorde se sent à sa place dans le projet louviérois. “Hormis pour les Diables Rouges, je ne vibrais pas pour le football.” Aujourd’hui, c’est différent. “J’ai le sentiment de contribuer au développement du projet, d’apporter ma pierre à l’édifice. Je suis convaincu que nous sommes sur la voie de la première division.”