Il y a trois saisons, Ludovic Busieaux intégrait la Wolves Academy en qualité de formateur. Aujourd’hui coordinateur du jeu à 5, il est un élément essentiel au bon fonctionnement du centre de formation louviérois.
Au sein de la meute, Busieaux se sent comme un… poisson dans l’eau. “J’ai toujours été Vert et Blanc”, confie l’ancien joueur d’Arquennes et Péronnes. “La RAAL, c’est une histoire de famille. Mes grands-parents étaient les secrétaires du club dans les années ’70. Plus récemment, c’est ma sœur qui a rédigé la première publication en faveur du sauvetage de la RAAL, lancé sur Facebook, avant la faillite du club en 2009.”
“Avant d’être un entraîneur, je suis un supporter de La Louvière. Avec la RAAL, j’ai tout connu : la fantastique montée en D1, la mémorable Coupe d’Europe et la douloureuse culbute en D3“, débute Ludovic. “Investir du temps pour mon club de cœur, c’est du bonheur… même si ça demande énormément de sacrifices.” Donner le meilleur de soi-même pour la progression des gamins, c’est le credo de ce Loup pure souche.
En charge du jeu à 5
Ce n’est pas un hasard s’il a rejoint les ouailles de Salvatore Curaba à l’aube de la saison 2018-2019. “Le nouveau projet du club, les amoureux de la RAAL l’attendaient tel quel depuis des années. Nous avons tellement été touchés par les déboires passés du club que c’est un plaisir immense de s’y investir activement aujourd’hui.”
En compagnie de Roberto Franco (pour le jeu à 8) et Bernard Pintez (pour le jeu à 11), Ludovic Busieaux occupe le poste de coordinateur chez les plus jeunes footballeurs. “Travailler avec les plus petits, c’est ce que je préfère. Mon domaine de prédilection ? L’apprentissage avec les enfants du jeu à 5 et du jeu à 8.” D’ailleurs, c’est d’abord comme coach des U6 et des U9 que le formateur a intégré la Wolves Academy.
“Avant d’être entraîneur, je suis avant tout un supporter de La Louvière : chez nous, la RAAL est une histoire de famille”
“Désormais, mon rôle est plus large : avec les autres coordinateurs, nous veillons à l’application du plan d’apprentissage du club en se calquant sur le football pratiqué en équipe première”, étaye-t-il. “Le coordinateur est aussi la personne de référence auprès des parents. Nous assistons les formateurs, nous chaperonnons les entraînements, nous sommes également attentif à l’attitude, aux évaluations, etc.”
Une tâche ardue
À ce propos, les évaluations sont toujours des étapes particulières dans la vie d’un coordinateur. “Nous évaluons non seulement les entraîneurs mais aussi les footballeurs. Lorsqu’ils sont si jeunes, ces moments peuvent générer de la tristesse et de la déception. Aussi bien chez les enfants que chez les parents. Notre rôle consiste toujours à permettre l’épanouissement de l’enfant, que ce soit à la RAAL ou ailleurs.”
Il n’y a pas de boule de cristal. “Il se peut très bien qu’un joueur qui aurait été redirigé ailleurs deviennent un top footballeur par après”, tempère Ludo. “Les évaluations sont réalisées sur base de notre plan de formation et reflète une réalité à un instant T. Voir que ces enfants s’épanouissent ailleurs et brillent dans le futur, c’est constater qu’ils avaient simplement besoin de se développer, de s’épanouir à leur propre rythme.”
Ludovic Busieaux ne peut clore cet entretien sans rendre un vibrant hommage à Roberto Franco. “Je ne le remercierai jamais assez. C’est lui qui m’a accueilli à Saint-Julien. C’est aussi lui qui m’a convaincu d’endosser ce rôle de coordinateur qui me tient énormément à cœur. Nous entretenons une belle complicité. Je ne peux que le remercier !”
Mario Cordisco