Dans le sens des départs, c’est assurément la grosse information de ce mercato. Arrivé à La Louvière en 2017, Kevin De Wolf n’évoluera plus entre les perches de la RAAL la saison prochaine. Le portier des Loups part en quête d’un nouveau défi.
Aux côtés de Louka Franco, Quentin Louagé et Thomas Vanhecke, il intégrait le cercle restreint des héros de la saison 2017-2018 toujours actifs au Tivoli. Aujourd’hui, les destinées de la RAAL et de Kevin De Wolf se séparent, entre frissons et émotions. À La Louvière, au propre comme au figuré, le nom de De Wolf restera à jamais gravé dans la nouvelle histoire du club vert et blanc.
Kevin, avec quel état d’esprit abordes-tu la fin de l’aventure louviéroise ?
- Avec beaucoup d’émotions même si cette séparation se veut positive. J’ai le sentiment d’avoir connu quelque chose d’exceptionnel avec un club que je n’oublierai jamais. À La Louvière, j’ai vécu les plus belles heures de ma carrière de footballeur. J’ai joué en D1 contre le Standard, devant 25.000 personnes, mais ça ne m’a jamais procuré autant de frissons que mes années à la RAAL, c’est dire.
“Dans sa vision du football, Frédéric Taquin a révolutionné le poste de gardien, en m’impliquant dans le jeu de l’équipe”
Au fil du temps, tu es même devenu un Loup d’adoption…
- Quand je me suis engagé en 2017, je vivais encore dans le Brabant. Aujourd’hui, je suis devenu un vrai citoyen du Centre. Je vis à moins de dix minutes du stade. Grâce à la RAAL, je suis non seulement devenu un nouveau footballeur mais aussi une nouvelle personne. Dans sa vision du football, Frédéric Taquin a révolutionné le poste de gardien, en m’impliquant dans le jeu de l’équipe.
Est-ce difficile de quitter La Louvière après de si bons moments ?
- J’ai des contacts avec quelques clubs. Ceci dit, je ne souhaite pas quitter définitivement la meute. En fonction de mon futur point de chute, j’aimerai continuer de m’impliquer en tant qu’entraîneur des gardiens au sein de la Wolves Academy. Je ne vais pas abandonner la RAAL. D’ailleurs, dès la réouverture des buvettes, je redeviendrai rapidement l’un des meilleurs clients du club.
“Mon seul regret, c’est de n’avoir pu célébrer une deuxième montée en tant que joueur dans un Tivoli noir de monde”
Avec du recul et du vécu, que penses-tu du projet vert et blanc ?
- Dès que j’ai discuté avec le coach, je savais que je voulais rejoindre la RAAL. Nous n’avions pas encore parlé du contrat mais je sentais que c’était à La Louvière que je voulais jouer. Je ne regrette absolument pas mon choix. Ma seule déception, c’est de n’avoir pu célébrer une deuxième montée en tant que joueur. Sans cette pandémie, j’aurais aimé revoir le Tivoli plein pour fêter un autre titre.
À côté des terrains, il y avait aussi la notion d’amitié.
- C’est vrai, il y a toujours eu beaucoup de complicité avec de nombreux joueurs, sur le terrain comme en dehors. Je pense à Louka Franco, Quentin Louagé, Thomas Vanhecke mais aussi aux anciens comme Antonio Buscema, que je revois régulièrement. À plus d’un titre, la RAAL est une famille. Même mon propre frère est formateur auprès de l’école des jeunes.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
- De rebondir dans une équipe de la même division pour pouvoir affronter la RAAL au plus vite. Certains de mes futurs ex-coéquipiers sont persuadés qu’ils m’inscriront un but. Je les laisse espérer mais je suis convaincu du contraire.
“Les supporters sont formidables, à l’image de la RAAL. Ils vivent leur passion à fond, sans jamais rien lâcher”
Un mot pour les supporters ?
- Ils sont formidables, à l’image de la RAAL. Ils vivent leur passion à fond, sans jamais rien lâcher. J’ai un immense respect pour eux. Je sais qu’ils me réserveront toujours un accueil chaleureux. C’est une grande fierté d’avoir défendu ce blason et d’avoir écrit une page l’histoire du club à leur côté. Qu’ils se rassurent : ce n’est pas un adieu, juste un au revoir.
La RAAL ne saurait ponctuer cet article sans remercier, du fond du cœur, Kevin De Wolf pour son dévouement et son attachement aux quatre lettres. À La Louvière, tu est chez toi. Bravo pour ton parcours, champion. Bonne route, Kevin !
Mario Cordisco