D’ici la fin de la saison 2018-2019, un joueur emblématique du club louviérois raccrochera les crampons. Johan Bombart, l’homme qui a les quatre lettres magiques dans le cœur et sur la peau, s’apprête à mettre un terme à sa carrière.
C’est donc à 32 ans, presque l’âge du Christ, que Johan Bombart a décidé de mettre de côté sa vie de footballeur. À une poignée de minutes de la fin du championnat et à quelques jours du tour final, le numéro 93 de la meute se confie. Rassurez-vous : ce n’est qu’un au revoir… et certainement pas un adieu.
Johan, c’est une décision forte : comment te sens-tu après cette annonce ?
- C’est un choix qui reste malgré tout difficile, d’autant que j’ai toujours envie de jouer. Ceci dit, j’ai bientôt 33 ans et le moment est venu de passer à autre chose. Mais ne vous inquiétez pas. Je ne quitte pas totalement le navire. Une autre proposition alléchante m’attend, toujours à La Louvière. Dès la saison prochaine, j’intégrerai le staff de l’équipe première, en tant que T3.
Tu as déjà entamé ta reconversion, cette année, en devenant formateur des U13.
- Exactement. J’ai eu la chance de prendre en mains l’équipe U13 il y a plusieurs mois. J’ai découvert le rôle de formateur avec bonheur. J’y prends beaucoup de plaisir. Cette première expérience a vraiment été réjouissante. Semaine après semaine, je me suis épanoui. L’an prochain, en plus de mon rôle d’adjoint au sein de l’équipe première, je resterai également coach d’une équipe de jeunes.
Pour moi, la RAAL est une histoire de famille. C’est pourquoi le titre décroché l’année dernière est symbolique à mes yeux.
Comment appréhendes-tu le début de ta nouvelle carrière ?
- Il s’agit d’une opportunité unique. Je vais apprendre énormément auprès de Frédéric Taquin, tout en restant actif dans mon club de cœur. C’est une aubaine ! À côté cela, je vais également entamer les cours pour obtenir les diplômes d’entraîneur. Je verrai bien où l’avenir me mènera. Chaque chose en son temps.
En ayant vécu la majeure partie de ta carrière au Tivoli, de quoi es-tu le plus fier ?
- Pour moi, la RAAL est une histoire de famille. J’ai perdu mes parents assez jeune. Ils étaient de fervents supporters de La Louvière. C’est pourquoi le titre décroché l’année dernière est symbolique à mes yeux. C’est à eux que je dédicace cette victoire finale. Je suis ravi d’avoir pu lier mon nom à celui de la RAAL, mon club de cœur depuis toujours.
Il reste quelques matchs avant la fin de ma carrière de joueur. Je vais tout donner pour décrocher la montée en D1 amateurs.
En tant que Louviérois, quel est ton meilleur souvenir avec les Loups ?
- Deux moments me viennent en tête : contre Rupel Boom, à l’issue de la saison 2006-2007. Au tour final, pour le match du maintien en D3, j’inscris le but de la victoire à la dernière seconde. Quelques jours plus tôt, je perdais mon frère. C’est à lui que j’ai dédié cet instant. L’autre souvenir, c’est le titre de l’année dernière. C’est le seul et unique titre que j’ai remporté avec les Loups, toutes divisions confondues.
Le mot de la fin ?
- Il reste quelques matchs avant la fin de ma carrière de joueur. Le plus beau serait de tout donner pour décrocher la montée en D1 amateurs. Je vais, comme à mon habitude, défendre fièrement les valeurs de la RAAL sur le terrain. Je suis né Loup. Je vis Loup. Je mourrai Loup.