Quelques mois après son intronisation à la RAAL, il aurait pu quitter son poste et changer drastiquement de vie. Pourtant, malgré l’intérêt d’un club de première division belge, Frédéric Taquin a décidé de rester l’entraîneur de La Louvière.
En septembre dernier, Yves Vanderhaeghe était démis de ses fonctions à Ostende. C’était alors à Adnan Custovic, son adjoint, de le remplacer à la tête des Côtiers. Pour l’épauler, le nouvel entraîneur du KVO a décidé de faire appel à Frédéric Taquin, l’entraîneur louviérois.
“J’ai rencontré Adnan Custovic durant les cours d’entraîneur UEFA A”, détaille le mentor des Loups. “Nous avons fait nos stages ensemble et nous avons très rapidement sympathisé. Nous avons des valeurs similaires et le goût du travail bien fait.”
Nommé entraîneur principal, Custovic a proposé récemment à Taquin de le suivre à Ostende, en endossant le rôle d’entraîneur adjoint. “Il faut savoir que c’est une offre extraordinaire puisque le poste qui m’a été proposé me permettait de devenir entraîneur professionnel et de ne vivre que du football.” Ce qui n’est, pour rappel, pas le cas à La Louvière.
“J’avoue avoir été séduit par l’intérêt de Custovic. À Ostende aussi, le projet est solide. Même si je ne l’ai pas rencontré personnellement, Marc Coucke reste un président et homme d’affaires réputé, dans le monde du football belge”, reconnaît le coach vert et blanc. Pourtant, malgré une offre attractive qui lui aurait permis de changer de vie radicalement, Frédéric Taquin a répondu par la négative.
Sur du long terme
Un refus qu’il justifie par sa loyauté. “Je suis une personne loyale et je respecte mes engagements. Certes, l’offre est valorisante, le projet du KVO est séduisant… mais celui de la RAAL l’est tout autant”, admet-il. “Mon rêve reste évidemment de devenir entraîneur professionnel. Mais ce souhait, plus que jamais, je désire l’atteindre avec La Louvière. Mon engagement dans la Cité des Loups s’articule sur du long terme.”
Une déclaration d’amour forte envers le Centre. “Je n’irai pas jusqu’à troquer une villa à la mer contre un petit appartement en centre-ville de La Louvière”, plaisante-t-il. “Mais je suis tombé amoureux d’une région, d’un public, d’un projet. C’est à la RAAL que j’atteindrai mon graal.”
Son discours, l’entraîneur du Tivoli l’a évoqué durant sa causerie d’avant-match lors de la venue de Tamines. “Au club, nous avons tous la même optique. Tous ensemble, nous irons au bout de notre rêve.” Si Frédéric Taquin a adopté La Louvière, La Louvière l’a adopté à son tour.
