Ce week-end, La Louvière devait défier Namur avant de fêter le Laetare. Au lieu de cela, les Loups sont logiquement restés confinés. Entre raison et passion, entretien avec le mentor de la RAAL, déterminé mais réaliste.
Depuis plusieurs jours, la compétition est à l’arrêt suite à la crise sanitaire du Coronavirus. Alors que l’on évoquait précédemment une reprise en avril, l’ACFF a prolongé le report des entraînements et de la compétition jusqu’au début du mois de mai, au moins. Si l’incertitude plane toujours quant à la fin (ou non) de la saison, Frédéric Taquin conserve son éternelle détermination. Entretien.
Frédéric, comment vivez-vous ces premiers jours de confinement ?
- Chaque circonstance offre des opportunités. Du coup, je profite de cette période pour passer du temps en famille, avec ma femme et mes enfants. Malgré le confinement, mon organisation professionnelle autour de la RAAL ne change pas. Le travail se poursuit. Cependant, disons que sans les entraînements, j’ai un peu plus de temps à consacrer à mes proches.
Au vu des récents résultats, cette trêve forcée tombe-t-elle au mauvais moment ?
- Avant la suspension de la compétition, nous restions tout de même sur 14 matchs sans défaite. Sans oublier que nous avions résorbé une grosse partie de notre retard sur le leader de la compétition. C’est évidemment frustrant mais l’arrêt était indispensable. Nous traversons une crise sanitaire très grave. Dans ce contexte, le football n’est que secondaire.
Justement, comment se porte le groupe actuellement ?
- Dans la mesure du possible, tous les joueurs suivent un programme spécifique. Nous sommes régulièrement en contact. Le staff est également attentif à leur activité physique. L’objectif, c’est de garder la forme et d’éviter la prise de poids. La préoccupation principale reste la santé. Il est clair que si la compétition devait reprendre, il faudrait impérativement une seconde période de préparation.
À vos yeux, la reprise de la compétition est-elle envisageable ?
- Il est très difficile de se prononcer. Il ne sera pas évident pour la fédération de se positionner. Peu importe la décision finale, il y aura certainement des déçus. Pour l’instant, nous sommes tous dans l’incertitude quant à l’issue du championnat. Une fois encore, la priorité est d’ordre sanitaire. Si la saison doit s’arrêter pour le bien de la santé publique, il faut l’accepter.
En tant que passionné de ballon rond, qu’est-ce qui vous manque le plus ?
- L’adrénaline des matchs mais aussi le contact avec les joueurs et les supporters. Nous sommes constamment dans l’émotionnel, dans un esprit de fraternité. Forcément, durant cette période, cela manque cruellement. Les retrouvailles n’en seront que plus belle. Cela dit, pour se retrouver plus rapidement, il est essentiel que tout un chacun respecte les consignes gouvernementales en vigueur.