Depuis 2017, nous nous efforçons de rendre à La Louvière ses lettres de noblesses.
C’est avec cet état d’esprit que la RAAL a été relancée, il y a six ans.
Notre volonté a toujours été, et sera toujours, de rendre les Louviérois fiers de leur ville et de leur région par le biais du football, à travers un projet à la fois sportif, social et sociétal.
Ces dernières semaines sont particulièrement éprouvantes.
Les résultats sportifs, bien qu’exceptionnels pour un promu, sont insuffisants pour un candidat à la montée. Depuis toujours, notre meilleur remède consiste à nous remettre en question ; après chacune de nos défaites mais surtout au lendemain de chaque victoire. Toute décision, mesurée et réfléchie, est prise dans l’unique intérêt de la RAAL.
Notre projet est singulier. Dès son lancement, nous nous sommes distingués : en ayant une vision à long terme, en investissant dans la structure et les infrastructures, en développant la formation des jeunes, en amenant une vision différente de la gestion d’un club de football. Nous maintenons ce cap ; dans la réussite d’abord, dans la difficulté surtout. C’est ce dessein que nous avons prôné à la (re)naissance de la RAAL.
C’est pour cet état d’esprit positif, inédit sur nos terres, que nous nous sommes transcendés au moment de rallier le Tivoli pour les moments clés de notre jeune existence.
Malgré cela, chaque jour génère son lot de critiques.
Nous sommes conscients de l’impact que peut jouer la RAAL sur les émotions de chacun. Nous savons que derrière des critiques, il y de de la bienveillance, de l’amour pour le club. La déception prend parfois le dessus sur le bon sens. C’est ce même sentiment de déception qui nous gagne, que chaque collaborateur de la RAAL ressent. Il n’est pas nécessaire d’en rajouter. Au contraire, c’est dans de telles circonstances que nous avons besoin de soutien.
Nous n’avons jamais fermé la porte aux débats, ni à la discussion. Néanmoins, si la critique permet d’évoluer, force est de constater que c’est surtout une bruyante minorité qui prend souvent un malin plaisir à détruire ce qui a été construit, pierre par pierre, consciencieusement et, de plus, en un temps record.
Plutôt que de s’étendre dans les commentaires sur les réseaux, nous invitons ces fans à discuter de ces sujets (qui n’ont, en plus, rien de tabou), en tribune ou au comptoir de nos buvettes, les jours de match. Soutenir la RAAL par sa présence au stade, c’est tellement plus savoureux que devant un écran.
Il y a quelques heures encore, dans un tout autre registre, nous étions ouvertement attaqués par un tiers. Face à cette situation, qui se répète inlassablement avec les mêmes acteurs au fil des années, nous restons au-dessus de la mêlée. Nous tempérons nos émotions, même s’il est parfois compliqué de ne pas réagir publiquement. Nous sommes humains, après tout.
Toutefois, nous ne rentrerons pas dans le jeu de la surenchère, de la contre-attaque. Nous sommes honnêtes, droits dans nos bottes. Nous n’avons pas besoin de diffamer pour exister.
Cela étant, ces agressions à répétition ne resteront pas sans suite. En coulisses, nous analysons toutes les pistes de défense afin de faire valoir nos droits.
Nous profitons de cette lettre ouverte pour évoquer un dernier point problématique : les débordements. Une fois encore, nous insistons sur l’importance du dialogue avec les groupes et les supporters d’une manière générale. Les échanges sont nombreux. Nous menons une profonde réflexion afin de restreindre ces préjudices qui nous impactent à tous niveaux.
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, il reste 15 matchs à disputer et une montée à aller chercher. À tous les étages, qu’ils soient sportifs ou administratifs, nous œuvrons pour atteindre nos objectifs. Nous affirmons notre soutien au staff sportif, au staff de gestion, à l’équipe en place. Nous sommes convaincus de revivre, ensemble et prochainement, des émotions similaires à celles déjà partagées ces dernières années.
Plutôt que de céder au catastrophisme, nous appelons les Louviérois(es) et citoyen du Centre à rejoindre notre tanière pour une union sacrée, vers la D1B.
C’est le moment ou jamais. Le moment de prouver que La Louvière est prête pour revivre de grands moments. Vingt ans après un sacre devenu historique en Belgique, il est l’heure de faire trembler les gradins de notre temple, comme jamais.
Nous étions des centaines à pleurer la disparition de la RAAL en 2009. Nous étions nombreux à se dire que, même dans les plus basses divisions provinciales, nous serions prêts à soutenir notre club préféré. Aujourd’hui, la RAAL La Louvière existe et attire, avec elle, de nombreuses perspectives. Ce qui ressemblait autrefois à un rêve lointain apparaît aujourd’hui comme une folle réalité.
Nous sommes aux portes du football professionnel. Il reste une dernière marche, sans doute la plus laborieuse, à gravir. C’est ensemble que nous franchirons cet obstacle.
En meute.