Sans un bruit, il est arrivé cet été au sein de l’organigramme louviérois. Lui, c’est David Verwilghen. Le jour, il est ingénieur pour une boîte bien connue du pays. Après ses heures, il se charge du recrutement et des performances à la RAAL.
Aux côtés de Thomas Lambert, avec qui il collabore presque quotidiennement à La Louvière, David Verwilghen récolte d’innombrables données sportives qu’il classe, analyse et présente en interne. “J’ai toujours été fasciné par les liens qui existent entre les mathématiques et le football”, s’amuse ce diplômé de la Faculté Polytechnique de Mons. “Ces données permettent d’anticiper les aléas sportifs.”
La data, comme on l’appelle dans le monde du ballon rond, c’est la partie submergée de l’iceberg. Ce sont ces éléments qui ne sont pas toujours perceptibles à l’œil nu mais qui régissent pourtant un match de football, un recrutement ou un résultat. La data, c’est devenu l’un des enjeux majeurs des clubs professionnels en cette deuxième décennie du 21e siècle.
“En D2 ACFF, cette utilisation des données peut paraître prématurée. Elle ne l’est pas dans la mesure où nous préparons l’avenir. L’idée, c’est de pouvoir utiliser ce système au maximum de son potentiel lorsque nous évoluerons au niveau professionnel d’ici quelques années”, complète David. “Ces données concernent tant nos joueurs que l’équipe adverse.” Un travail minutieux, partagé entre l’artisanat et l’orfèvrerie.
Un agent reconverti
Avant d’atterrir dans la Cité des Loups, le citoyen d’Estinnes œuvrait en tant qu’agent. “Avec mon associé, notre travail concernait uniquement les joueurs professionnels et aspirant professionnels. Avec le Footbel Gate et la mauvaise pub liée à la profession, j’ai préféré changer d’horizon, tout en conservant un pied dans le milieu footballistique”, raconte l’ancien joueur d’Heppignies.
“Ce qui fait la force du projet louviérois, c’est qu’il est mené et entouré par des personnes de qualité, à tous les niveaux”
Le recrutement, c’est d’ailleurs la seconde partie de son job au Tivoli. “En tant qu’ancien agent, je sais à quoi m’attendre. Je connais leurs besoins et leurs envies. Cela m’a également permis de tisser de nombreux contacts dans le domaine du football.” C’est notamment à Verwilghen que l’on doit les négociations autour des arrivées de Calant, Matoka et Wildemeersch ; des joueurs pétris de talent.
Le mot de la fin revient à l’ex-universitaire : “Certes, le projet de la RAAL est ambitieux mais il existe d’autres projets ambitieux ailleurs. Ce qui fait la force du projet louviérois, c’est qu’il est mené et entouré par des personnes de qualité, à tous les niveaux. De la direction au sportif, en passant par l’administratif : tout est rassemblé pour atteindre les sommets.”
Mario Cordisco